Horizon Europe : Clusters et pilier transversal
Cluster 2
Objectifs
Cet appel vise à approfondir la compréhension de la relation complexe entre inégalités économiques (richesse, revenus, perceptions des inégalités) et leurs impacts sur la démocratie, notamment la participation politique, la confiance dans les institutions, et les attitudes envers les droits sociaux.
Type d'action, financement, modalités
- Type d'action : Action de Recherche et d'Innovation (RIA)
- Contribution européenne par projet entre 3 et 3,5 millions d’euros (3 projets seront financés)
- Financement sous forme de lump sum selon règles Horizon Europe
- Date d'ouverture : 15 mai 2025 | Date limite 16 septembre 2025, 17 h 00, heure de Bruxelles
Types d’acteurs à mobiliser
- Chercheurs en sciences sociales et humaines (SSH) : économie, science politique, sociologie, psychologie sociale, histoire, études de genre
- Institutions publiques locales, régionales et nationales impliquées dans la démocratie, la cohésion sociale et la politique économique
- Organisations de la société civile, syndicats, associations de défense des droits et groupes représentant les minorités et populations vulnérables
- Experts en politiques publiques et gouvernance démocratique
- Acteurs de la recherche en data science pour l’analyse et le traitement de données sociales et économiques
- Instituts de recherche spécialisés dans les inégalités, participation citoyenne, médias et communication
Ce qui est attendu et financé
- Recherche interdisciplinaire approfondie combinant analyses économiques, politiques et sociales, intégrant une perspective intersectionnelle (genre, âge, origine, handicap, etc.)
- Études à plusieurs échelles territoriales (locales, nationales, transnationales) et contextes divers, au-delà du simple clivage urbain/rural
- Analyse des perceptions des inégalités économiques et leur influence sur la confiance, participation et attitudes démocratiques
- Exploration des mécanismes de polarisation politique, de désengagement démocratique ou, au contraire, d’engagement citoyen dans des contextes d’inégalités
- Évaluation de l’efficacité des politiques publiques en matière d’inégalités économiques et de leur impact sur la démocratie, avec focus sur l’écart entre conception et mise en œuvre
- Étude de l’impact des transferts intergénérationnels (héritages, dons) sur la reproduction des inégalités et leur influence démocratique
- Mobilisation et enrichissement des données issues d’infrastructures européennes (CESSDA, European Social Survey, SHARE), en assurant le respect des principes FAIR
- Inclusion de parties prenantes variées (citoyens, syndicats, acteurs sociaux, collectivités) pour un dialogue et co-construction des recommandations
Thématiques et axes prioritaires
- Relations entre inégalités économiques et attitudes démocratiques (confiance, participation, soutien aux droits des minorités, polarisation)
- Inégalités perçues vs inégalités mesurées : impact différencié sur la démocratie
- Intersectionnalité : comment les inégalités économiques se croisent avec sexe, âge, origine ethnique, handicap, religion, etc. et leurs impacts sur la participation et confiance démocratique
- Rôle des médias locaux et réseaux communautaires dans la construction des perceptions d’inégalités
- Mobilité géographique et son influence sur la transmission des inégalités et la démocratie (rural-urbain, interrégional, internationale)
- Stratégies pour renforcer la participation démocratique des populations économiquement vulnérables, et lutter contre l’exclusion politique
- Analyse comparative des différents contextes territoriaux, dépassant les dichotomies classiques, en tenant compte des spécificités urbaines, périurbaines et rurales
- Compréhension des dynamiques intergénérationnelles liées aux inégalités économiques et leurs effets démocratiques
Comment répondre au mieux à cet appel
- Formez un consortium pluridisciplinaire et multi-acteurs, associant chercheurs SSH, acteurs publics, société civile et experts en données
- Adoptez une approche intersectionnelle et territorialisée permettant d’analyser les inégalités à plusieurs échelles et selon différents critères sociaux
- Intégrez une analyse approfondie des perceptions des inégalités et de leur impact sur la démocratie, en complément des mesures quantitatives classiques
- Utilisez et valorisez les données européennes existantes tout en explorant de nouvelles sources et méthodes (mixed methodes, data science)
- Proposez des recommandations politiques ciblées et opérationnelles, basées sur des preuves solides, pour renforcer la démocratie face aux inégalités
- Assurez une participation active des groupes vulnérables et diverses parties prenantes tout au long du projet
- Valorisez le potentiel de votre projet pour contribuer à une meilleure cohésion sociale urbaine et territoriale, avec des perspectives d’action sur les politiques locales et régionales
Lien avec la R&I urbaine
- Les inégalités économiques se manifestent souvent fortement dans les territoires urbains et ont des effets majeurs sur la cohésion sociale, la participation démocratique locale, et la gouvernance urbaine.
- Comprendre les perceptions et réalités des inégalités dans les contextes urbains permet d’éclairer les politiques publiques visant à renforcer la démocratie participative et l’inclusion sociale dans les villes.
- Le projet contribuera à développer des solutions innovantes pour lutter contre l’exclusion politique dans les milieux urbains fragilisés par les mutations économiques et sociales.
- En intégrant une perspective territoriale fine, il nourrit la R&I urbaine en fournissant des données et analyses sur les disparités intra-urbaines et entre villes et zones périphériques.
Objectifs
L’appel vise à explorer et mobiliser le patrimoine culturel immatériel (PCI) comme levier de résilience sociétale, face à des enjeux contemporains tels que :
- les changements climatiques
- l’urbanisation rapide
- les conflits, les catastrophes, la migration et les déplacements de population
- le vieillissement, la dépopulation rurale et la fracture générationnelle
Type d'action, financement, modalités
- Type d’action : Research and Innovation Action (RIA)
- Contribution européenne par projet : entre 3 et 4 millions d’euros (3 à 4 projets seront financés)
- Financement sous forme de lump sum selon règles Horizon Europe
- Procédure : en deux étapes (pré-proposition puis proposition complète)
- Date d'ouverture : 15 mai 2025 | Dates limites : 16 septembre 2025 à 17h00, heure de Bruxelles + 17 mars 2026 à 17h00, heure de Bruxelles
Les projets doivent :
- fournir aux décideurs publics une vision claire du rôle du PCI dans la résilience sociale, économique et environnementale de l’Europe ;
- proposer des approches innovantes de sauvegarde, de transmission et de valorisation du PCI ;
- favoriser l’engagement des communautés, en particulier des jeunes générations ;
- produire des méthodes et outils numériques (dont l’intelligence artificielle) pour documenter, diffuser et transmettre le PCI ;
- stimuler une réutilisation durable du PCI dans la création contemporaine, le design, l’architecture, le tourisme ou l’agriculture durable ;
- développer une agenda de recherche pour des pratiques patrimoniales durables et inclusives.
Quels acteurs mobiliser ?
Les projets devront constituer des consortiums interdisciplinaires et transnationaux, associant notamment :
- des établissements de recherche en sciences humaines, sociales, patrimoniales ou environnementales ;
- des collectivités locales, notamment en milieu urbain ou en transformation ;
- des musées, institutions culturelles ou organismes de sauvegarde du patrimoine ;
- des acteurs culturels ou associatifs impliqués dans le PCI ;
- des entreprises ou start-ups du numérique ou des industries créatives ;
- des établissements d’enseignement ou de formation artistique ;
- les communautés détentrices de PCI, en tant que partenaires actifs (et pas seulement comme terrain d’étude).
Pourquoi cet appel concerne la R&I urbaine française ?
- il aborde l’impact des dynamiques urbaines sur le patrimoine vivant, notamment la perte de pratiques traditionnelles en contexte urbain ou périurbain ;
- il reconnaît la valeur du PCI comme ressource pour l’innovation urbaine (urbanisme culturel, tourisme responsable, agriculture urbaine, architecture bio-inspirée, etc.) ;
- il valorise les expérimentations locales de résilience culturelle, en lien avec les transformations sociales et climatiques dans les villes ;
- il soutient des approches territorialisées, inclusives, participatives, où la co-construction avec les communautés locales est essentielle.
Les territoires urbains, riches en métissages culturels, en initiatives de sauvegarde citoyenne, et souvent moteurs d’innovations numériques, sont des terrains idéaux pour explorer le potentiel du PCI dans la transition vers des sociétés plus durables et résilientes.
Recommandations pour répondre à l’appel
- Ancrer fortement les projets dans des contextes locaux ou urbains (quartiers, métropoles, zones en reconversion, etc.) où le PCI est mis sous pression ou réinventé.
- Impliquer les communautés concernées dans toutes les étapes du projet (conception, mise en œuvre, diffusion).
- Croiser les disciplines (SHS, numérique, design, architecture, tourisme, éducation, urbanisme).
- Penser les usages du numérique de manière critique et durable : documentation, transmission, valorisation immersive ou créative.
- Se coordonner avec les projets existants financés par Horizon Europe, notamment dans le cadre du Partenariat européen sur le patrimoine culturel résilient.
Objectifs de l'appel
Cet appel vise à analyser les transitions industrielles passées et actuelles, afin d’identifier les politiques, pratiques et mécanismes qui ont permis de gérer leurs impacts sociaux, économiques et régionaux. Le but est de tirer des enseignements pour garantir que la transition verte actuelle soit juste, inclusive et efficace, notamment en prenant en compte les différences régionales et sociales.
Type d'appel, financement, modalités
- Type d'action : Action de Recherche et d'Innovation (RIA)
- Contribution européenne par projet estimée autour de 3,4 millions d’euros (3 projets seront financés)
- Financement sous forme de lump sum conformément aux règles Horizon Europe
- Date d'ouverture : 15 mai 2025 | Date limite : 16 septembre 2025 à 17 h 00, heure de Bruxelles
Types d’acteurs à mobiliser
- Chercheurs en sciences sociales et humaines (SSH) : histoire économique, sociologie, économie régionale, géographie, sciences politiques
- Institutions publiques et autorités locales/régionales, impliquées dans la gestion des transitions industrielles et la planification territoriale
- Acteurs sociaux : syndicats, représentants des travailleurs, partenaires sociaux, associations d’employeurs
- Entreprises, notamment industrielles et innovantes, intéressées par la transition écologique et la reconversion industrielle
- Centres de formation et d’éducation, acteurs de l’insertion et de la montée en compétences
- Organisations de la société civile engagées dans la justice sociale et environnementale
- Experts en données et infrastructures de recherche pour exploiter les données disponibles dans le cadre européen
Ce qui est attendu et financé
- Analyse historique et régionale des transitions industrielles passées et actuelles, pour mieux comprendre les facteurs de succès ou d’échec dans la gestion des impacts (emploi, économie, territoires)
- Étude des mécanismes régionaux d’adaptation : mobilité géographique des travailleurs (avec analyse différenciée par genre), politiques de formation et montée en compétences, diversification économique locale
- Évaluation des formes de gouvernance et de gestion des transitions, en particulier les approches collaboratives, participatives, le dialogue social et les négociations collectives
- Identification de politiques et pratiques favorisant la création d’emplois verts, la reconversion industrielle durable et la compétitivité dans une économie circulaire
- Exploration des impacts sociaux, incluant les conflits, compromis et inégalités induits par les transitions
- Intégration des mégatendances (technologies, démographie, genre) dans l’analyse des transformations économiques et sociales
- Utilisation des données et infrastructures européennes (Open Science Cloud, Data Spaces) pour assurer une analyse rigoureuse et des résultats FAIR (Findable, Accessible, Interoperable, Reusable)
Thématiques et axes prioritaires
- Transitions industrielles et écologiques : apprentissages historiques et leçons pour le présent
- Mécanismes de mobilité géographique et professionnelle, avec une attention aux inégalités de genre
- Formes de gouvernance, dialogue social et rôle des partenaires sociaux dans les transitions
- Diversification des modèles économiques régionaux et maintien de l’emploi local
- Analyse des conflits sociaux et compromis dans la gestion des transitions
- Effets des technologies de substitution et des changements démographiques dans les transformations industrielles
- Lien entre dynamiques urbaines, emplois verts et transition juste
Comment répondre au mieux à cet appel
- Former un consortium multidisciplinaire intégrant des experts en sciences sociales, économie, histoire, géographie, et sciences politiques, ainsi que des acteurs territoriaux et sociaux (collectivités, syndicats, entreprises)
- Proposer une approche territoriale différenciée, incluant des études de cas dans des régions urbaines, périurbaines et rurales, particulièrement celles affectées par des restructurations industrielles (ex : zones minières, industries automobiles, ports)
- Inclure une analyse des dynamiques sociales, avec un focus sur la mobilité, le genre et les compétences pour mieux comprendre les inégalités et les leviers d’inclusion
- Mettre en avant des méthodes participatives impliquant les travailleurs, les partenaires sociaux et les communautés locales dans l’élaboration des recommandations
- S’appuyer sur des données quantitatives et qualitatives robustes, tirées des infrastructures européennes et en respectant les principes FAIR
- Développer des recommandations concrètes et adaptées aux décideurs pour faciliter des politiques régionales et urbaines efficaces et justes dans la transition verte
- Illustrer les propositions par des exemples historiques et contemporains, y compris des cas de succès de reconversion sans fermeture d’usines
En quoi cet appel concerne la R&I urbaine
- Les villes sont des lieux majeurs de concentration des emplois, mais la transition verte crée des défis spécifiques, notamment dans les zones urbaines post-industrielles en reconversion ou en déclin économique.
- Comprendre la mobilité professionnelle et géographique, la gouvernance locale, et les impacts sociaux dans les contextes urbains est crucial pour assurer une transition équitable, qui ne laisse pas certaines populations urbaines marginalisées.
- L’appel encourage une approche intégrée où les dynamiques urbaines, la justice sociale, l’innovation économique et les transitions écologiques sont analysées ensemble, afin de soutenir des politiques urbaines et régionales plus inclusives et durables.
- L’étude des transitions industrielles passées dans des contextes urbains est une ressource clé pour concevoir des modèles innovants d’adaptation urbaine à la transition écologique.
Cluster 3
Objectif de l’appel
Cet appel vise à développer et tester des systèmes autonomes multifonctions et des technologies robotiques capables de soutenir efficacement la réponse aux catastrophes majeures dans des zones urbaines et instables affectées par les conflits armés, comme celles observées en Ukraine.
Il s’agit de renforcer la résilience des sociétés européennes face aux risques extrêmes, en dotant les premiers intervenants d’équipements sûrs, intelligents et capables de fonctionner dans des environnements très dégradés (bâtiments effondrés, fumée, bombardements, accès obstrués…).
Type d'action, financement, modalités
- Type d’action : Innovation Action (IA)
- Contribution européenne par projet : environ 5 millions d’euros (1 projet sera financé)
- TRL attendu : 6 à 8 (déploiement proche du marché)
- Date d'ouverture prévue : 12 juin 2025 | Date limite : 12 novembre 2025, 17 h 00, heure de Bruxelles
- Conditions spécifiques :
- Participation obligatoire d’au moins trois organisations de premiers intervenants (pompiers, services de secours, protection civile…) issues d’au moins trois pays de l’UE ou associés, dont l’Ukraine obligatoirement.
- Utilisation obligatoire, le cas échéant, des services satellitaires européens Copernicus et/ou Galileo/EGNOS.
Résultats attendus
Les projets devront contribuer à tout ou partie des résultats suivants :
- Développement ou adaptation de systèmes autonomes multifonctions pour des environnements extrêmes et urbains dégradés (recherche et sauvetage, transport logistique, évaluation de risques, etc.).
- Renforcement des capacités de télédétection et de connaissance de la situation pour permettre aux décideurs et intervenants d'évaluer les zones de crise à distance.
- Amélioration de la navigation autonome dans des conditions difficiles (obstacles, fumée, faible visibilité).
- Réalisation de tests en conditions réalistes, dans des environnements simulant des zones de conflit.
- Formation et montée en compétence des premiers intervenants pour le déploiement, l’usage et la maintenance de ces systèmes.
Quels acteurs pour répondre à cet appel ?
Un projet compétitif devra réunir un consortium pluridisciplinaire et transnational, incluant obligatoirement les profils suivants :
- Premiers intervenants (first responders) : services de secours, pompiers, protection civile, médical d’urgence, issus d’au moins 3 pays, dont au moins un acteur ukrainien.
- Laboratoires de recherche ou universités spécialisés en :
- Robotique, IA, traitement de capteurs
- Télécommunication et navigation
- Sciences humaines et sociales (SHS), notamment sur la résilience, l’éthique, la formation
- Entreprises technologiques, PME ou grands groupes, développant :
- Robots terrestres ou aériens autonomes
- Capteurs embarqués, vision, détection, télécommunication
- Interfaces homme-machine pour la décision en temps réel
- Autorités publiques et gestionnaires urbains, notamment pour :
- L’intégration urbaine des dispositifs
- La coordination interservices
- La validation de scénarios opérationnels
Stratégie pour bien structurer un projet
- Cibler l’environnement urbain en crise comme théâtre principal des déploiements : infrastructures effondrées, densité humaine, complexité spatiale.
- Organiser des démonstrateurs sur des sites tests réalistes, simulant des zones de conflit en milieu urbain.
- Concevoir des solutions centrées sur l’utilisateur final (ergonomie, simplicité d’usage, formation intégrée, interopérabilité avec les procédures d’urgence existantes).
- Articuler la réponse autour de plusieurs composantes complémentaires :
- Autonomie robotique
- Communication sécurisée
- Gestion des risques en environnement dégradé
- Intégration avec les systèmes d’alerte ou de coordination
- Associer l’Ukraine en tant que partenaire-clé, à la fois pour respecter l’éligibilité et pour tester des solutions adaptées aux réalités actuelles des conflits.
- Inclure une composante forte de formation et de transfert vers les utilisateurs finaux (manuels, exercices, retour d’expérience).
Pourquoi cet appel est pertinent pour la R&I urbaine ?
Cet appel concerne directement la recherche et l’innovation en contexte urbain, car :
- Il s’intéresse à des technologies déployées dans les milieux urbains endommagés, denses et complexes, typiques des villes touchées par des catastrophes ou conflits.
- Il encourage le développement de solutions pour la sécurité et la résilience des services urbains critiques (logement, transport, communication, secours).
- Il aborde les interactions entre humains et technologies autonomes dans un cadre urbain, ce qui est central pour la planification de villes résilientes.
- Il pousse à réconcilier urbanisme, infrastructures et gestion de crise, un domaine de plus en plus stratégique dans la planification urbaine contemporaine.
Cluster 4
Lien vers l'appel à venir
Objectif de l’appel
Cet appel vise à accélérer la massification et la commercialisation des données spatiales européennes (Copernicus, Galileo/EGNOS) dans des secteurs stratégiques, en réduisant la fragmentation de la demande. Il s’inscrit pleinement dans la R&I urbaine via le développement d’applications spatiales pour moderniser et rendre plus résilientes les infrastructures, les services et les politiques des villes, contribuant à leur transition énergétique, écologique et numérique. Il favorise des solutions innovantes pour des villes plus durables, résilientes et intelligentes.
Type d'action, financement, modalités
- Type d'action : Action d'Innovation (IA)
- Contribution UE attendue par projet : entre 1,5 et 2,5 millions d’euros (4 à 6 projets seront financés)
- Financement sous forme de lump sums
- TRL final attendu : 7-9
- Dates à venir
Types d’acteurs à mobiliser
- PME innovantes et startups du spatial, de la data, de l’IA, des technologies numériques avancées
- Grands groupes industriels et opérateurs dans les secteurs de l’énergie, de l’environnement, de l’urbanisme, des assurances, de la finance verte
- Instituts de recherche et universités spécialisés en géoinformatique, observation de la Terre, sciences sociales, urbanisme, climatologie
- Collectivités territoriales et autorités urbaines en tant qu’utilisateurs finaux, partenaires pour la validation et la mise en œuvre
- Organisations du secteur financier (investisseurs, assureurs) impliquées dans le financement vert et la gestion des risques climatiques
- Entités Copernicus et agences spatiales européennes en lien avec la fourniture des données et le soutien technique
Ce qui est attendu et financé
- Innovation et commercialisation de services spatiaux basés sur Copernicus et Galileo/EGNOS adaptés aux besoins des secteurs en aval (downstream)
- Solutions sectorielles ciblées, avec un focus sur la transition verte et numérique, adaptées à une montée en échelle (scalabilité) et à une adoption massive
- Projets avec un business plan clair, démontrant la viabilité commerciale des solutions (technologies proches ou prêtes pour le marché)
- Collaboration multi-acteurs pour intégrer les différentes expertises techniques, industrielles et sociales
Thématiques prioritaires à adresser (une seule à choisir par projet) :
- Énergie
o Modernisation et résilience des infrastructures énergétiques (smart grids, renouvelables) grâce à l’observation spatiale et la navigation par satellite
o Optimisation des consommations énergétiques dans les zones urbaines, amélioration de la gestion et prévision des réseaux
2. Adaptation climatique & réduction de l’empreinte environnementale
o Utilisation des données spatiales pour surveiller les risques climatiques, améliorer la préparation aux catastrophes, et guider des mesures d’adaptation urbaine
o Suivi de la biodiversité, gestion durable de l’eau, agriculture résiliente, réduction des pollutions
3. Financement vert et assurance
o Développement de services pour renforcer la transparence, la gestion des risques et le suivi des projets financés par des mécanismes verts
o Soutien à la finance durable par des données précises issues de satellites
4. Villes vivables du futur (fortement lié à la R&I urbaine)
o Solutions spatiales pour la gestion intelligente des déchets, eaux, mobilité, espaces verts, santé, sécurité publique
o Surveillance des phénomènes urbains (îlots de chaleur, étalement urbain), urbanisme climatique et prévention des risques
o Valorisation du patrimoine culturel face aux impacts du changement climatique et du tourisme de masse
o Collaboration avec les autorités urbaines pour adoption réglementaire et opérationnelle
Comment répondre au mieux à l’appel ?
- Constituer un consortium équilibré, associant industrie (PME, grands groupes), recherche, collectivités locales et acteurs financiers, ainsi que des experts en sciences sociales pour assurer l’appropriation sociétale et économique
- Focaliser la proposition sur une des quatre thématiques prioritaires, en explicitant clairement la valeur ajoutée et les bénéfices pour l’urbanisme et la transition écologique des villes
- Démontrer l’intégration et la valorisation des données Copernicus et Galileo/EGNOS dans les solutions proposées
- Inclure un plan clair de mise sur le marché et d’exploitation commerciale, montrant la viabilité économique et les opportunités d’adoption à grande échelle
- Prévoir une collaboration active avec les autorités urbaines et parties prenantes locales, pour tester, valider et co-développer les applications
- Prendre en compte les cadres réglementaires et politiques sectoriels européens, en montrant comment les solutions soutiennent la mise en œuvre de ces politiques
- Envisager l’utilisation de technologies complémentaires (IA, Big Data, digital twins, blockchain, satellites de communication) pour enrichir les solutions
- Respecter les principes de coopération européenne et la complémentarité avec les actions financées par ESA et Destination Earth
- Valoriser l’impact sociétal, en incluant si pertinent une analyse genre, et en assurant une gouvernance inclusive
Cluster 5
Objectif de l’appel
Développer et démontrer des solutions innovantes et durables de stockage thermique souterrain dans des zones urbaines denses, en intégrant ces technologies aux réseaux énergétiques existants et en optimisant l’usage du sous-sol urbain pour accélérer la décarbonation des villes.
UTES = Underground Thermal Energy Storage
Type d'action, financement, modalités
- Type d'action : Action d'Innovation (IA)
- Contribution européenne par projet estimée à 9 millions d'euros (2 projets seront financés)
- Financement sous forme de lump sum selon règles Horizon Europe
- TRL attendu en fin de projet : 6-7
- Date d'ouverture prévue : 16 septembre 2025 | Date limite : 17 février 2026 à 17 h 00, heure de Bruxelles
Types d’acteurs à mobiliser
- Organisations de recherche et universités (R&D en géothermie, génie civil, énergie, sciences sociales)
- PME et entreprises innovantes spécialisées dans le stockage thermique, capteurs avancés, systèmes d’intégration énergétique, modélisation numérique (jumeaux numériques)
- Collectivités locales et autorités urbaines (impliquées en tant qu’utilisateurs finaux, régulateurs et facilitateurs de l’acceptabilité sociale)
- Experts en sciences sociales et humaines (SHS) pour l’engagement citoyen, l’analyse des impacts sociétaux et économiques
- Fournisseurs de technologies spatiales ou de monitoring avancé (capteurs fibre optique, imagerie satellite)
- Acteurs du secteur énergétique (gestionnaires de réseaux, opérateurs de chauffage urbain, entreprises d’énergie renouvelable)
Ce qui est attendu / financé
- Développement de technologies UTES innovantes : nouveaux systèmes (ATES, CTES, BTES), interfaces, méthodes de conception optimisées pour les villes denses
- Intégration au réseau énergétique urbain : interaction avec réseaux de chauffage urbain, pompes à chaleur, infrastructures souterraines (métro, câbles, tunnels)
- Réduction des coûts (notamment LCOHS) et amélioration de la sécurité des systèmes
- Gestion et optimisation via jumeaux numériques et systèmes de monitoring multi-sensoriels pour prévoir et gérer les interactions et impacts à l’échelle urbaine
- Démonstrations en contexte réel urbain pour valider les solutions technologiques, sociales et économiques
- Engagement citoyen et acceptabilité sociale : actions d’information, consultations, inclusion des populations locales pour répondre aux défis sociaux (faible sensibilisation, peur du sous-sol, etc.)
- Recommandations sur le cadre réglementaire et normatif pour faciliter la mise en œuvre et la commercialisation des solutions UTES
- Création et partage de données ouvertes (FAIR, GDPR-compliant) pour renforcer la recherche européenne à grande échelle
Principales thématiques à adresser
- Exploitation optimale des ressources géothermiques urbaines à différentes plages de température (haute, moyenne, basse)
- Modélisation des interactions thermiques et physiques dans le sous-sol urbain et gestion des incertitudes
- Analyse des effets urbains spécifiques, comme les îlots de chaleur souterrains (SUHI)
- Intégration des infrastructures énergétiques existantes et émergentes dans les projets UTES
- Développement d’outils digitaux avancés pour la simulation, l’optimisation et la gestion urbaine énergétique
- Approche multi-acteurs et multi-disciplinaires incluant la dimension sociale et économique
Modalités et recommandations pour la réponse
- Proposer un consortium transdisciplinaire, intégrant chercheurs, industriels, collectivités locales et experts SHS
- Inclure au moins un site urbain dense pour la mise en place d’un ou plusieurs démonstrateurs réels
- Mettre en place une stratégie claire d’engagement citoyen continue et adaptée aux contextes locaux
- Intégrer un plan de gestion des données respectant les principes FAIR et la législation RGPD
- Prévoir une analyse réglementaire actuelle et recommandations pour lever les freins à la commercialisation
Pour répondre efficacement à cet appel, il faut concevoir une approche globale et intégrée alliant innovation technologique, gestion urbaine durable, engagement sociétal fort et prise en compte des cadres réglementaires. Le focus doit être mis sur les démonstrateurs urbains concrets, la collaboration multi-acteurs, et l’exploitation optimale du sous-sol pour la transition énergétique des villes denses.
Focus R&I urbaine
Cet appel vise à développer des technologies innovantes pour le stockage thermique souterrain (UTES) dans des zones urbaines denses, en intégrant ces solutions aux infrastructures énergétiques existantes et aux contraintes spécifiques des environnements urbains :
- Optimisation de l’utilisation du sous-sol urbain : l’appel se concentre sur l’utilisation durable et efficace des espaces souterrains dans les villes très peuplées, en tenant compte des infrastructures existantes (métros, réseaux, bâtiments) et des interactions complexes entre ces différents usages.
- Décarbonation et résilience énergétique des villes : les projets doivent contribuer à la transition énergétique urbaine, notamment en augmentant la part d’énergies renouvelables via le stockage thermique, améliorant ainsi la sécurité et la flexibilité des réseaux énergétiques urbains, tout en réduisant les coûts liés au chauffage et à la climatisation.
- Gestion des spécificités urbaines : l'appel souligne la nécessité d’aborder les défis propres aux environnements urbains denses, comme les îlots de chaleur souterrains, les incertitudes liées à la demande énergétique saisonnière, et l’engagement sociétal pour garantir l’acceptabilité et la prise en compte des attentes des citoyens.
- Démonstrateurs en milieu urbain : les projets devront impliquer des démonstrations concrètes en contexte urbain, intégrant des systèmes avancés de monitoring (capteurs, satellites), la modélisation numérique (jumeaux numériques) et des stratégies de planification souterraine adaptées aux villes européennes.
- Engagement sociétal et interdisciplinarité : l'appel exige une implication active des communautés locales et des sciences sociales et humaines (SHS) pour garantir que les innovations répondent aux réalités sociales et économiques des villes, facilitant ainsi la mise en œuvre et l’acceptation des nouvelles technologies.
Lien vers l'appel à venir
Objectif principal et contexte
Développer et démontrer un écosystème durable, intelligent, sûr et résilient pour la mobilité aérienne innovante (IAM) dans les milieux urbains et périurbains, en particulier pour la logistique urbaine (livraison de marchandises via drones et eVTOLs). Il s’agit d’intégrer ces nouvelles mobilités aériennes dans les plans de mobilité urbaine tout en assurant acceptabilité sociale, sécurité, impacts environnementaux maîtrisés et gouvernance adaptée.
Budget et conditions
- Contribution européenne par projet estimée à environ 5 millions d’euros (2 projets seront financés)
- Type d’action : Research and Innovation Actions (RIA)
- TRL visé : TRL 5(technologie à démontrer en environnement représentatif)
- Financement sous forme de lump sum selon règles Horizon Europe
- Page limit étendue pour permettre une meilleure prise en compte des aspects sociétaux
- Dates à venir
Type d’acteurs à mobiliser
- Autorités urbaines et territoriales (municipalités, agences de mobilité) pour la co-conception, intégration dans les plans locaux (SUMPs) et gouvernance
- Opérateurs de logistique urbaine (entreprises de livraison, transporteurs) pour tester et déployer des services IAM
- Organismes de recherche et innovation spécialisés en technologies aériennes, planification urbaine, sciences sociales et environnementales
- Experts en sciences sociales et humaines (SSH) pour accompagner la dimension sociétale, acceptabilité, impact social et implication des parties prenantes
- Industrie aéronautique et start-ups spécialisées dans les drones, eVTOL, infrastructures associées (vertiports, stations de recharge)
- Organismes de régulation et sécurité (ex : EASA) pour aligner les projets avec la réglementation et la sécurité
- Citoyens et groupes d’usagers pour recueillir besoins et attentes, favoriser la confiance
Ce qui est attendu et financé
- Développement de solutions technologiques (TRL jusqu’à 5) et d’infrastructures adaptées (vertiports, aires de décollage/atterrissage, stations de recharge)
- Cartographie des besoins et élaboration de feuilles de route pour les infrastructures et la logistique urbaine adaptée à l'IAM
- Guidelines co-conçues avec les villes pour intégrer l'IAM dans les plans de mobilité durable (SUMPs) en prenant en compte sécurité, environnement, confidentialité, bruit
- Évaluation des impacts environnementaux et urbains, notamment microclimat urbain, bruit, pollution, congestion, sécurité aérienne
- Démonstrations opérationnelles de livraison urbaine (ex: matériel médical) avec collecte et analyse de données (sécurité, efficacité)
- Analyse des modèles économiques viables pour les services d'IAM en logistique, identification des cas d’usage à fort impact économique et social
- Engagement citoyen et communication pour favoriser l’acceptation sociale, la confiance et l’adhésion au projet
- Production de recommandations réplicables et packages de formation pour les villes et parties prenantes
- Étude des effets rebondspotentiels liés à l’usage intensif de IAM (consommation énergétique, impacts indirects)
Thématiques et axes prioritaires
- Intégration de la mobilité aérienne innovante dans les systèmes de transport multimodaux urbains et périurbains
- Co-conception d’infrastructures physiques (vertiports, zones de chargement) et numériques pour IAM
- Gouvernance et cadre réglementaire adaptés à la mobilité aérienne urbaine durable
- Acceptabilité sociale, sécurité, confidentialité et environnement
- Modèles économiques durables pour la logistique urbaine par IAM
- Évaluation des bénéfices concrets (réduction de la congestion, gains de temps, création d’emplois)
- Collaboration multi-acteurs (public, privé, société civile) et multi-niveaux de gouvernance
- Approche interdisciplinaire et intégration forte des sciences sociales pour la readiness sociétale (societal readiness)
Comment répondre au mieux à cet appel
- Former un consortium multi-acteurs et interdisciplinaire, incluant des autorités urbaines, opérateurs logistiques, acteurs de la R&I technologique, experts SSH, industrie, régulateurs et représentants citoyens
- Placer la co-conception avec les villes et citoyens au cœur du projet pour garantir la pertinence sociale et l’acceptation des innovations
- Proposer des démonstrations concrètes et mesurables, notamment dans la livraison urbaine, avec un suivi rigoureux des impacts
- Intégrer une forte composante de sciences sociales pour la gouvernance, acceptabilité et readiness sociétale, afin d’analyser les besoins, les perceptions et renforcer la confiance
- Développer des outils de planification et guidelines intégrables dans les Sustainable Urban Mobility Plans (SUMPs), tout en tenant compte des enjeux environnementaux et réglementaires
- Prévoir une démarche d’analyse des impacts environnementaux, sociaux et économiques à moyen/long terme, y compris l’étude d’éventuels effets rebond
- Valoriser les synergies avec d’autres programmes européens (Mission Villes, SESAR 3, EASA)
- Préparer un plan de dissémination et de formation pour assurer la reproductibilité des résultats dans d’autres contextes urbains
En quoi cet appel concerne la R&I urbaine ?
- Ce sujet traite directement de la transformation des systèmes de mobilité urbaine, en introduisant des modes de transport aériens innovants adaptés aux environnements urbains et périurbains.
- Il vise à intégrer l’innovation technologique dans les politiques urbaines de mobilité durable, en tenant compte des enjeux de gouvernance, d’acceptabilité sociale, de sécurité et d’impacts environnementaux locaux.
- L’approche requiert une collaboration étroite entre autorités urbaines, entreprises, chercheurs et citoyens, clé de voûte des processus d’innovation urbaine.
- En centrant la démonstration sur la logistique urbaine, l’appel touche à la gestion fine des flux urbains, à la multimodalité et à l’amélioration de la qualité de vie urbaine.
- Le volet Societal Readiness souligne la nécessité de comprendre les perceptions sociales, les besoins des populations urbaines et la gouvernance pour une intégration réussie des technologies dans les villes.
- Il ouvre ainsi la voie à une R&I urbaine intégrée, qui allie innovation technologique, acceptabilité sociale et durabilité environnementale dans un contexte de mobilité intelligente et verte.
Cluster 6
Objectif de l’appel
Cet appel vise à accélérer la transformation des systèmes alimentaires vers plus de durabilité, de résilience et d’inclusivité dans les milieux urbains. Il s’inscrit dans le cadre du Green Deal européen, des stratégies "Farm to Fork" et biodiversité, ainsi que de la feuille de route "Food 2030".
Il s’agit de soutenir le développement de politiques, de modèles économiques et de conditions de marché favorisant l’accès, l’abordabilité et le choix d’une alimentation durable pour toutes les catégories de population urbaine.
Type d'action, financement, modalités
- Type d’action : Action de Recherche et d’Innovation (RIA)
- Contribution européenne par projet estimée à 6 millions d’euros (2 projets seront financés)
- Financement sous forme de lump sum selon règles Horizon Europe
- Date d'ouverture : 06 mai 2025 | Date limite : 16 septembre 2025 17:00:00, heure de Bruxelles
Résultats attendus
- Amélioration des compétences et de l’apprentissage par la pratique pour transformer les cultures et environnements alimentaires urbains.
- Renforcement des cadres de gouvernance locale pour une inclusion sociale renforcée.
- Meilleure compréhension des politiques et stratégies de communication pour induire des changements de comportement alimentaire durables.
Thématiques clés à aborder (au moins trois parmi les suivantes)
- Création de living labs et d’espaces de co-création en milieu urbain, avec des méthodologies rigoureuses (ex. essais randomisés) pour différents publics (jeunes, personnes âgées, etc.).
- Développement de jardins communautaires et d’agriculture urbaine (plein air ou intérieure) pour créer des réseaux d’acteurs, favoriser la montée en compétences et la régénération urbaine.
- Participation active de groupes vulnérables (jeunes NEET, migrants, personnes âgées, minorités, personnes handicapées) pour renforcer l’inclusion sociale et la cohésion.
- Valorisation de l’alimentation durable par le marketing social, les réseaux sociaux, en collaboration avec des chefs, nutritionnistes, chercheurs, start-ups, etc.
- Mobilisation des autorités locales et régionales pour créer des processus participatifs en faveur d’une transformation alimentaire systémique.
- Mise en réseau de living labs existants, notamment issus de projets européens passés, pour favoriser l’apprentissage croisé.
- Mise en place de dispositifs de suivi et d’évaluation d’impact, y compris via des outils numériques (IA, machine learning, etc.).
Acteurs attendus
Pour maximiser les chances de succès, les projets doivent rassembler un consortium interdisciplinaire et multi-acteurs, incluant notamment :
- Collectivités territoriales (villes, métropoles, régions)
- Organisations de la société civile
- Universités, centres de recherche, notamment en sciences sociales et humaines (SSH), nutrition, urbanisme, agriculture, santé publique
- Acteurs de l’économie sociale et solidaire et de la transition alimentaire
- Entreprises (start-ups alimentaires, logistique durable, innovation sociale)
- Citoyens et communautés locales
- Joint Research Centre (JRC), qui peut être partenaire
- Partenaires dans des pays élargis (widening countries) et hors UE (coopération internationale encouragée)
Facteurs clés de réussite d’un projet
- Adopter une approche systémique et interdisciplinaire
- Intégrer fortement les sciences humaines et sociales
- Mettre en place de véritables dispositifs participatifs
- Travailler avec des villes pilotes et des communautés locales dans la diversité des contextes européens
- Mobiliser des données et outils technologiques avancés pour évaluer l’impact
- Démontrer une capacité de mise en réseau avec d'autres initiatives européennes (CLEVERFOOD, Partenariats européens, etc.)
- Intégrer la dimension genre et inclusion sociale
- Proposer un plan de réplication pour d’autres villes
Enjeux de recherche et d’innovation urbaine :
- Il mobilise la ville comme espace d’expérimentation(living labs alimentaires)
- Il vise à transformer les systèmes alimentaires urbains à travers des actions concrètes en lien avec l’aménagement, la santé, le climat, et la justice sociale
- Il renforce la gouvernance locale et participative, intégrant les citoyens dans la co-construction de solutions
- Il permet de développer des outils de suivi, d’évaluation d’impact et de planification propres aux écosystèmes urbains
- Il propose de connecter ces actions à des initiatives structurantes comme la Mission Villes climatiquement neutres, le Partenariat “Sustainable Food Systems”, ou le New European Bauhaus
Lien vers l'appel à venir
Objectif général de l’appel
Cet appel vise à mieux comprendre les perceptions sociales de la crise de la biodiversité et à améliorer les stratégies de communication et de participation citoyenne afin de soutenir des politiques démocratiques efficaces pour la restauration de la nature. Il s’inscrit dans les engagements européens (Stratégie Biodiversité 2030, Kunming-Montréal, Règlement Nature Restoration) en lien avec l’action climatique.
L’enjeu : reconnecter l’ensemble de la société à la nature, dans un contexte où la compréhension, l’adhésion et les représentations sont fragmentées, parfois conflictuelles.
Budget, financement, modalités
- Type d’action : Research and Innovation Action (RIA)
- Financement indicatif par projet : 3 millions € (2 projets seront financés)
- Financement sous forme de lump sum
- Dates à venir
Résultats attendus
Les projets devront générer des résultats permettant :
- Une meilleure compréhension par les décideurs des perceptions, conflits et attentes des citoyens et groupes d’acteurs autour de la biodiversité.
- La mise en œuvre de démarches participatives (co-création, délibération) intégrées au cycle de politique publique, avec effet mobilisateur pour la protection/restauration de la nature.
- Une compréhension large et inclusive de la crise de la biodiversité et de ses liens avec le climat, permettant à tous les publics d’agir en connaissance de cause.
Thématiques et activités attendues
Les propositions doivent répondre à plusieurs dimensions complémentaires :
a. Analyse des perceptions sociales de la biodiversité
- Étude qualitative et quantitative des perceptions et conflits autour de la biodiversité (enjeux, valeurs, impacts perçus), selon les variables sociales (genre, âge, origine, milieu urbain/rural, activité professionnelle…).
- Prise en compte de l’intersectionnalité et des héritages culturels et sociaux dans les rapports à la nature.
- Analyse des perceptions dans des contextes contrastés (zones urbaines, rurales, protégées/non protégées).
b. Étude du positionnement vis-à-vis des politiques de restauration
- Comprendre si les politiques de restauration sont perçues comme top-down ou bénéfiques pour les citoyens.
- Identifier des solutions pour favoriser l’adhésion.
c. Expérimentations de participation citoyenne
- Mise en œuvre de démarches pilotes de délibération sur la biodiversité (ex. assemblées citoyennes locales) avec des autorités publiques compétentes.
- S’inspirer d’expériences antérieures (ex. Assemblée citoyenne irlandaise sur la biodiversité, concertations sur la transition écologique).
d. Développement de stratégies de communication différenciées
- Élaborer des outils de communication ciblés selon les groupes identifiés pour diffuser les bénéfices de la biodiversité et susciter l’engagement.
- Approche interdisciplinaire mêlant sciences sociales, communication, écologie et climat.
e. Approche pluridisciplinaire et sciences humaines et sociales (SHS)
- Contribution substantielle des SHS, notamment en genre, perception, valeurs, gouvernance participative, etc.
- Utilisation possible d’IA pour l’analyse des données collectées.
Types d’acteurs attendus
Le projet doit adopter une approche multi-acteurs obligatoire, combinant :
- Collectivités locales (municipalités, intercommunalités, régions), notamment compétentes en biodiversité.
- Organisations de la société civile et ONG environnementales.
- Chercheurs et universités (sciences sociales, biodiversité, communication, écologie, urbanisme…).
- Institutions publiques nationales/territoriales ayant un pouvoir de mise en œuvre des politiques.
- Citoyens, y compris dans des processus participatifs pilotes.
- Possibilité d’intégrer le Joint Research Centre (JRC) pour l'expertise en démocratie participative.
Coopérations et capitalisation attendues
Les projets doivent :
- S’articuler avec des projets existants (ex. PHOENIX, REAL DEAL, Green Deal citizen empowerment, projets Horizon sur démocratie climatique).
- Coopérer avec le Centre de compétence du JRC sur la démocratie participative (Makerspace à Ispra, mise en réseau, accompagnement).
- Collaborer avec le Knowledge Centre for Biodiversity et BioAgora.
- Encourager la coopération internationale, notamment avec l’Amérique latine et les Caraïbes.
Clés de réussite pour répondre à l’appel
- Construire un consortium diversifié avec des acteurs de terrain, des experts SHS et des autorités locales.
- S’ancrer dans des territoires urbains contrastés pour illustrer la pluralité des perceptions et tester des dispositifs délibératifs.
- Mobiliser des données et outils innovants (IA, analyse sémantique, cartographie des valeurs) pour objectiver les débats.
- Assurer une capitalisation forte avec les projets européens existants.
- Proposer un cadre reproductible pour d’autres villes ou régions.
Lien avec la R&I urbaine
- Les perceptions urbaines de la nature sont souvent spécifiques (accès limité, déconnexion, dépendance aux services écosystémiques invisibles).
- L’appel invite à expérimenter des démarches participatives dans les contextes urbains, où les tensions autour de l’aménagement, du verdissement, ou de la densification sont fortes.
- Il vise à outiller les villes pour développer des stratégies de communication et d’inclusion adaptées, soutenant l’action publique en faveur de la nature.
- Il peut contribuer à repolitiser la place de la nature en ville, en reconnectant les enjeux de biodiversité à ceux du climat, de la santé, du bien-être, et des inégalités territoriales.
Objectif général de l’appel
Cet appel vise à soutenir la reconstruction durable de territoires affectés par des conflits armés à travers des solutions bio-sourcées et fondées sur la nature, en cohérence avec les stratégies européennes : Green Deal, stratégie bioéconomie, adaptation au changement climatique, engagements internationaux en matière de climat et de biodiversité.
Il s'agit de contribuer à des efforts de reconstruction qui soient plus résilients, circulaires, inclusifs et compatibles avec les objectifs de neutralité climatique et de durabilité.
Type d'action, financement, modalités
- Type de projet : Research and Innovation Action (RIA)
- Financement estimé par projet : environ 4 millions d’euros (2 projets seront financés)
- Financement sous forme de forfait (lump sum)
- Niveau de maturité technologique visé (TRL) : TRL 3 à TRL 5 en fin de projet
- Date d'ouverture : 06 mai 2025 | Date limite : 17 septembre 2025 17:00:00, heure de Bruxelles
Résultats attendus
Les projets doivent permettre d’atteindre les résultats suivants :
- Cartographie avancée des problématiques et besoins locaux, et évaluation des opportunités offertes par les solutions bio-sourcées et fondées sur la nature, dans les territoires affectés par les conflits.
- Adoption accélérée et co-création communautaire de solutions durables dans les efforts de restauration.
- Diffusion du concept de « reconstruire mieux et plus vert » à tous les niveaux de gouvernance.
- Sensibilisation et engagement des décideurs et des parties prenantes autour des innovations bio-sourcées, avec une attention portée à l’excellence scientifique, la durabilité, la circularité et l’inclusion sociale.
Thématiques à adresser dans la proposition
Les projets doivent développer des solutions pratiques et reproductibles dans les domaines suivants :
- Reconstruction et renaturation d’infrastructures, bâtiments, écosystèmes détruits (zones urbaines, rurales ou côtières).
- Matériaux bio-sourcés pour la construction : intégration de biomasse locale, résidus biologiques, logique de circularité.
- Solutions fondées sur la nature (NBS) pour la restauration de la biodiversité et la régénération des sols, eaux et paysages.
- Biotechnologies et outils numériques pour soutenir les diagnostics, la production ou l’application de solutions bio-sourcées.
- Évaluation environnementale des solutions via analyses de cycle de vie (ACV).
- Lien avec l’aide humanitaire et les interventions d’urgence : application concrète des solutions dans les contextes de crise.
- Préparation à la réplication : recommandations politiques, contribution aux stratégies d’élargissement de l’UE si pertinent.
- Inclusion d’approches en sciences sociales et humaines (SSH), notamment en matière d’innovation sociale, d’équité et d’intégration du genre.
- Possibilité d’intégrer des aspects liés à la réduction des risques de catastrophes.
Types d’acteurs attendus dans les projets
Les projets doivent adopter une approche multi-acteurs (Multi-Actor Approach – MAA). Un consortium solide devrait réunir :
- Des organismes de recherche et universités (spécialistes en bioéconomie, urbanisme, écologie, ACV, SSH)
- Des autorités locales ou régionales des territoires affectés (y compris des villes ou régions ukrainiennes ou d’autres zones post-conflit)
- Des ONG et acteurs de l’aide humanitaire (ayant une capacité opérationnelle dans les territoires cibles)
- Des entreprises innovantes, notamment dans les domaines des matériaux bio-sourcés, biotechnologies, NBS, construction durable
- Des experts du secteur urbain (planification, gouvernance territoriale, revitalisation post-crise)
- Des représentants des communautés locales pour la co-création et l’acceptabilité sociale
- Le Centre commun de recherche (JRC) peut être partenaire du consortium
Liens avec la recherche et l’innovation urbaine
Cet appel concerne directement la recherche et l’innovation urbaine dans plusieurs dimensions :
- Reconstruction post-crise de zones urbaines : bâtiments, infrastructures, services écosystémiques, espaces publics
- Renaturation des espaces urbains par des NBS pour améliorer la résilience climatique et restaurer la biodiversité
- Revalorisation locale des déchets biologiques urbains pour produire des matériaux circulaires
- Nouvelles approches urbanistiques intégrant la bioéconomie dans les processus de planification post-crise
- Gouvernance collaborative des projets de reconstruction, avec implication des populations déplacées, des collectivités locales et de la société civile
- Contribution aux objectifs de la Mission « Villes climatiquement neutres et intelligentes » et du New European Bauhaus
Synergies et collaborations attendues
Les propositions doivent montrer leur articulation avec d’autres initiatives européennes, notamment :
- Projets Horizon Europe existants, par exemple :
o HORIZON-CL6-2023-CIRCBIO-01-06 (bio-based solutions for humanitarian applications)
o HORIZON-CL6-2023-GOVERNANCE-01-05 (revitalisation des communautés locales rurales/périurbaines)
- Appels à venir, tels que HORIZON-CL6-2025-01-ZEROPOLLUTION-03
- Actions du New European Bauhaus (NEB)
- Projets de la Mission Villes climatiquement neutres
- Projets LIFE liés à la reconstruction durable (ex : Ukraine Green Recovery Conference)
Une tâche spécifique de partage méthodologique avec les autres projets financés sur cette thématique est requise.
La coopération internationale est fortement encouragée, notamment avec des pays voisins de l’UE ou en voie d’adhésion.
Recommandations pour construire une réponse pertinente
- Inclure des démonstrateurs dans des zones urbaines affectées par des conflits, avec une approche systémique (territoire, matériaux, gouvernance)
- Travailler en co-construction avec les acteurs locaux (habitants, élus, ONG, opérateurs techniques)
- Associer des experts en sciences sociales pour intégrer les dimensions culturelles, sociales et politiques de la reconstruction
- Mobiliser des approches de mesure d’impact (ACV, évaluation socio-économique, acceptabilité)
- Construire un plan de dissémination et de réplication clair, y compris vers d’autres zones de conflit ou fragiles
Objectif général de l’appel
Dans le cadre du Green Deal européen et du plan d’action Zéro Pollution, cet appel vise à soutenir le développement d’outils innovants et avancés de surveillance et de modélisation de la qualité de l’air. L’objectif est d’appuyer la mise en œuvre de la Directive sur la qualité de l’air ambiant récemment révisée, avec un accent mis sur :
- l’amélioration de la précision, de la comparabilité et de la réactivité des systèmes de suivi,
- la meilleure connaissance des polluants réglementés et émergents,
- un soutien scientifique et opérationnel à l’action publique.
Les projets retenus doivent contribuer à un air plus propre, à des politiques mieux informées, et à une meilleure information des citoyens.
Type d'action, financement, modalités
- Type d’action : Research and Innovation Action (RIA)
- Financement estimé par projet : environ 10 millions d’euros (1 projet sera financé)
- Financement via subvention classique (pas en lump sum)
- Durée typique attendue : 3 à 5 ans
- Le genre n’est pas requis mais peut être intégré au contenu scientifique ou méthodologique
- Date d'ouverture : 06 mai 2025 | Date limite 17 septembre 2025 17:00:00, heure de Bruxelles
Résultats attendus
Les projets doivent produire des résultats concrets qui répondent à trois grandes attentes :
- Meilleures solutions de détection, mesure, surveillance et évaluation de la pollution de l’air :
o Utiles pour les autorités publiques, les chercheurs, les ONG, les professionnels de santé et les acteurs travaillant auprès des groupes vulnérables.
o Capacité à évaluer les sources de pollution, les impacts sanitaires, les dynamiques temporelles.
- Soutien renforcé à la décision politique :
o Données et informations accessibles en temps utile et scientifiquement robustes.
o Appui à la révision et à l’application des politiques nationales et locales de qualité de l’air.
- Amélioration de la sensibilisation du public et des comportements individuels :
o Accès à des données locales fiables.
o Meilleure compréhension des enjeux par les citoyens, y compris les populations sensibles.
Thématiques à adresser
Les propositions doivent couvrir les éléments suivants :
- Développement de nouveaux outils de surveillance et de modélisation, ou amélioration des dispositifs existants :
o Cibler à la fois les polluants classiques (PM10, PM2.5, NO2, O3, etc.) et les polluants émergents (particules ultrafines, noir de carbone, COV, ammoniac, potentiel oxydatif).
o Intégrer la dimension temporelle (monitoring en temps réel, prévisions dynamiques).
- Conception de réseaux de surveillance optimisés :
o Combinaison entre stations de référence et capteurs innovants (par ex. capteurs bas coût, dispositifs IoT).
o Utilisation de l’intelligence artificielle pour l’analyse des données et la modélisation prédictive.
o Recommandations tenant compte des contraintes et opportunités de financement pour les acteurs publics.
- Traitement et intégration avancée des données issues de différentes sources :
o Observations in situ, télédétection terrestre et satellite (y compris Sentinels).
o Systèmes de modélisation atmosphérique, notamment avec des approches par éléments finis ou IA.
o Utilisation obligatoire des données Copernicus ou Galileo/EGNOS si le projet inclut des observations spatiales.
- Coordination avec les projets et infrastructures existants :
o Notamment Horizon 2020, Horizon Europe, LIFE, ACTRIS ERIC.
o Coopération avec les communautés AQUILA et FAIRMODE.
o Articulation avec les actions en cours ou prévues dans le cadre du programme ESA Future EO.
Acteurs clés à mobiliser
La diversité des enjeux exige la mobilisation de consortia pluridisciplinaires et intersectoriels, réunissant :
- Organismes de recherche spécialisés en atmosphère, pollution de l’air, modélisation numérique, IA, traitement de données.
- Acteurs publics (agences environnementales, collectivités territoriales, services de santé publique) impliqués dans la surveillance et la planification locale.
- Start-ups ou entreprises technologiques développant des capteurs, plateformes numériques, dispositifs de modélisation ou d’alerte.
- Organisations de la société civile (ONG environnementales, associations de patients, etc.) pour intégrer la dimension citoyenne et sanitaire.
- Experts en communication et mobilisation citoyenne, pour améliorer la compréhension et l’usage des données de qualité de l’air.
- Le JRC (Centre commun de recherche) peut être membre du consortium.
Pertinence pour la recherche et l’innovation urbaine
Cet appel est directement lié à la R&I urbaine à plusieurs niveaux :
- Surveillance ciblée en milieu urbain : les villes sont des points chauds de pollution atmosphérique ; les projets peuvent y développer des démonstrateurs.
- Appui aux politiques locales : les données générées peuvent nourrir les plans climat-air-énergie territoriaux, les zones à faibles émissions, les régulations locales.
- Instrumentation des territoires : intégration de capteurs bas coût dans l’espace public, gestion des données en open data, plateformes citoyennes.
- Co-bénéfices santé et climat : les solutions développées contribuent à la fois à améliorer la santé publique et à réduire les émissions polluantes, souvent d’origine urbaine (trafic, chauffage, industrie).
- Engagement citoyen : les projets peuvent s’appuyer sur des démarches participatives pour mesurer la pollution, partager des données locales, orienter les comportements.
Recommandations pour une réponse pertinente
Pour maximiser les chances de succès, une proposition solide devra :
- Cibler des démonstrateurs territorialisés, notamment en zones urbaines soumises à des pics de pollution fréquents.
- Combiner rigueur scientifique (capacité de modélisation et d’évaluation) et pertinence opérationnelle (mise en œuvre dans des politiques concrètes).
- Développer des interfaces utilisateurs adaptées aux décideurs, au grand public et aux professionnels de santé.
- Articuler les outils développés avec les directives européennes (AAQD) et les plans territoriaux de transition.
- Intégrer des aspects de vulnérabilité et justice environnementale, en ciblant les populations les plus exposées à la pollution.
- Mettre en avant la reproductibilité des solutions développées dans d’autres villes ou régions.
Objectif général de l’appel
Cet appel vise à soutenir le développement de solutions biotechnologiques et basées sur la nature pour la dépollution et la restauration d’écosystèmes dégradés (sols, sédiments, eaux de surface et souterraines), en lien avec :
- le Plan d’action Zéro Pollution,
- la Réglementation européenne sur la restauration de la nature,
- la Loi européenne sur le climat.
L’appel cible une approche intégrée, combinant biotechnologies environnementales, solutions fondées sur la nature (NBS), innovation numérique (IA) et approche écosystémique d’adaptation au changement climatique.
Modalités de financement
- Type d’action : Research and Innovation Action (RIA)
- Montant indicatif par projet : environ 4 millions d’euros (2 projets seront financés)
- Niveau de maturité attendu à la fin du projet : TRL 5 (démonstration en environnement pertinent)
- Financement sous forme de lump sum
- Date d'ouverture : 06 mai 2025 | Date limite : 17 septembre 2025 17:00:00, heure de Bruxelles
Résultats attendus
Les projets doivent produire des résultats concrets sur plusieurs niveaux :
- Engagement accru des acteurs publics, scientifiques et opérateurs pour des actions de dépollution écologique.
- Intégration des solutions dans les plans locaux, régionaux et nationaux de restauration écologique et d’adaptation climatique.
- Déploiement de technologies innovantes (dont l’IA) pour des interventions d’urgence, y compris lors de catastrophes environnementales (incendies, inondations, sécheresses, etc.).
Thématiques et actions à mener
Les projets doivent couvrir l’ensemble du cycle de développement des solutions de dépollution biotechnologique, avec une dimension expérimentale forte. Ils devront inclure au minimum les actions suivantes :
a) Sélection de cas d’étude
- Identifier plusieurs sites dégradés dans l’UE ou pays associés (urbains ou ruraux), affectés par des polluants chimiques, pharmaceutiques, plastiques ou déchets.
- Intégrer des situations de dégradation exacerbées par le changement climatique ou d’autres pressions (érosion, perte de biodiversité, catastrophes naturelles).
b) Développement de solutions bio- et nature-based
- Concevoir et tester des solutions de dépollution fondées sur les biotechnologies environnementales, intégrées à des approches fondées sur la nature.
- Évaluer leur durabilité environnementale, efficacité et alignement avec le principe de précaution.
- Mesurer leur impact sur la résilience des écosystèmes et la biodiversité.
c) Modélisation numérique et IA
- Développer des modèles de simulation et d’optimisation, appuyés sur l’intelligence artificielle pour :
o planifier les interventions,
o gérer les crises environnementales,
o anticiper les effets du changement climatique.
d) Évaluation des risques et bénéfices
- Mener une analyse environnementale, économique, sociale et sanitaire :
o Risques pour la santé humaine (en particulier pour les populations vulnérables).
o Analyse des polluants prioritaires : métaux lourds, PFAS, plastiques, pesticides, etc.
o Bénéfices en termes d’économie circulaire et de réduction des risques sanitaires.
e) Capitalisation et collaboration
- Prévoir une tâche dédiée au partage de méthodologies et de résultats avec :
o les autres projets financés sur ce même appel,
o les projets passés ou en cours sur des thématiques similaires.
- Encourager l’intégration de la science citoyenne, en particulier dans la sélection et l’étude des cas d’usage.
- Inclure les sciences humaines et sociales, notamment la sociologie, l’évaluation des risques sociaux et les études de genre.
Types d’acteurs à mobiliser
Pour répondre à cet appel, il est essentiel de construire un consortium interdisciplinaire, multi-acteurs et paneuropéen, incluant :
- Organismes de recherche et universités, en biotechnologies environnementales, sciences de l’environnement, hydrologie, modélisation numérique, IA, etc.
- Collectivités locales, agences de l’eau ou de l’environnement, impliquées dans la gestion des sites pollués ou des risques environnementaux.
- Entreprises innovantes spécialisées dans les biotechnologies, l’assainissement ou les outils numériques appliqués à l’environnement.
- Acteurs de la société civile : ONG, associations citoyennes, organisations œuvrant pour la santé publique ou l’environnement.
- Experts en sciences sociales, santé environnementale, risques et gouvernance.
- Le Centre Commun de Recherche (JRC) peut être inclus dans le consortium.
Pertinence pour la recherche et l’innovation urbaine
Cet appel concerne directement la R&I urbaine, en particulier pour les territoires exposés à des pollutions multiples, anciennes ou accidentelles. Plusieurs éléments l’ancrent fortement dans le contexte urbain :
- Restauration des sols et des eaux urbaines (zones industrielles, friches, canaux, nappes polluées, etc.).
- Gestion des polluants urbains émergents : microplastiques, médicaments, polluants chimiques liés aux déchets ménagers ou industriels.
- Adaptation aux risques climatiques urbains (îlots de chaleur, inondations, sécheresses, incendies).
- Usage des solutions nature-based en ville (zones humides artificielles, phytoremédiation, végétalisation dépolluante).
- Engagement citoyen et justice environnementale, souvent cruciaux dans les quartiers exposés ou marginalisés.
Recommandations pour une réponse pertinente
- Ancrer les démonstrateurs dans des contextes territoriaux réels, notamment en milieu urbain, avec implication forte des collectivités.
- Associer des cas d’étude variés, incluant différents types de milieux et de polluants.
- Mobiliser des solutions hybrides (biotechnologie + nature-based) adaptées à la complexité des pollutions urbaines.
- Valoriser l'innovation numérique et l’IA dans la surveillance, la planification et la gestion des interventions.
- Proposer une stratégie claire de réplicabilité, pour favoriser l’adoption des solutions dans d’autres villes ou contextes.
- Intégrer les citoyens dans la démarche scientifique et renforcer la lisibilité des bénéfices pour la santé et l’environnement local.
Objectif stratégique de l’appel
Cet appel s’inscrit dans les priorités du Pacte Vert européen, de la stratégie européenne d’adaptation au changement climatique, de la réglementation sur la restauration de la nature, et de la future stratégie de résilience de l’eau. Il vise à renforcer la résilience des systèmes hydriques (urbains, agricoles, naturels, industriels…) face à l’évolution du cycle hydrologique global, dans un contexte de crises interconnectées : changement climatique, perte de biodiversité, et pollution.
Type d'action, financement, modalités
- Type d’action : Innovation Action (IA)
- Financement indicatif par projet : 6 millions € (3 projets seront financés)
- Niveau de maturité technologique visé : TRL 6-7 (démonstrateurs en conditions proches du réel)
- Échéance et procédure : appel en deux étapes avec évaluation à l’aveugle en première étape
- Financement sous forme de Forfait lump sum
- Date d'ouverture : 06 mai 2025 |Dates limites : 04 septembre 2025 17:00:00 heure de Bruxelles + 18 février 2026 17:00:00 heure de Bruxelles
Ce qui est attendu des projets
Les projets doivent :
- Démontrer et comparer des outils avancés de prévision de la disponibilité des ressources en eau à différentes échelles (régionale, locale), intégrant les besoins sectoriels et les usages spécifiques.
- Mettre en œuvre une gestion intégrée de l’eau tenant compte à la fois de la quantité, de la qualité, de la répartition spatiale et temporelle de l’eau.
- Proposer des solutions techniques et de gouvernance pour anticiper et s’adapter aux événements extrêmes (sécheresses, inondations) et améliorer la résilience des infrastructures hydriques, en lien avec l’urbanisme résilient.
- Intégrer le nexus eau-énergie-alimentation-biodiversité (WEFE) dans l’analyse et les solutions proposées.
- Expérimenter ces solutions à l’échelle de bassins versants dans plusieurs régions européennes, en collaboration étroite avec acteurs publics et privés, citoyens, autorités locales, et gestionnaires de l’eau.
Qui peut et doit répondre à cet appel ?
Acteurs attendus dans le consortium
- Chercheurs en hydrologie, climat, urbanisme, économie, gouvernance, biodiversité.
- Fournisseurs de technologies de l’eau : capteurs, outils de prévision, infrastructures intelligentes.
- Utilisateurs finaux : opérateurs des services d’eau, collectivités locales, agences de bassin.
- Autorités de planification urbaine et rurale : urbanistes, aménageurs, décideurs politiques.
- Organisations de la société civile et citoyens via la science participative.
- Experts en sciences humaines et sociales (SSH) : pour l’évaluation des risques sociaux et l’acceptabilité des solutions (avec une attention particulière aux questions de genre, d’inégalités et de vulnérabilités).
- Partenaires européens pour renforcer les synergies avec les missions EU, partenariats (ex : Water4All, Biodiversa+), et infrastructures de données européennes (Copernicus, Destination Earth).
Thématiques et axes de R&I financés
- Observation et modélisation hydrologique :
o Développement ou amélioration d’outils de prévision de la disponibilité de l’eau.
o Intégration de données satellite (Copernicus, Galileo) et de données in situ.
o Croisement avec les prévisions climatiques et les scénarios d’usages futurs.
- Adaptation des systèmes urbains et ruraux :
o Planification urbaine et aménagement du territoire pour renforcer la résilience hydrique.
o Infrastructures vertes et bleues pour la rétention d’eau, la lutte contre les ruissellements, inondations, sécheresses.
o Stratégies pour réutilisation des eaux, gestion des eaux pluviales, sobriété hydrique.
- Gestion intégrée et gouvernance :
o Outils d’allocation de l’eau selon les besoins et les usages (potable, agricole, industriel, écologique).
o Révision des indicateurs d’efficacité hydrique et modèles économiques du secteur.
o Soutien à la cohérence entre les politiques sectorielles (agriculture, climat, énergie, biodiversité…).
- Économie circulaire et nouveaux modèles économiques :
o Analyse des coûts de production, distribution, surveillance et traitement de l’eau.
o Propositions pour une nouvelle structure tarifaire incitative à la résilience et à l’innovation.
o Soutien à l’investissement privé pour le déploiement à grande échelle des solutions proposées.
Lien avec la R&I urbaine
Cet appel est hautement pertinent pour la recherche et l’innovation urbaine car :
- Il cible directement la gestion de l’eau en contexte urbain : inondations, ruissellements, accès à l’eau potable, infrastructures hydriques.
- Il encourage le développement de solutions d’urbanisme résilient, intégrant l’eau comme ressource critique à planifier au même titre que l’énergie ou le logement.
- Il s’inscrit dans une logique de territoires vivables et adaptatifs, où l’intégration des enjeux d’eau dans les politiques urbaines est centrale pour garantir la qualité de vie, la santé publique, la résilience face aux crises climatiques, et la préservation de la biodiversité.
- Il offre un terrain favorable aux démonstrateurs à l’échelle de quartiers, villes ou agglomérations, où peuvent être testées des innovations socio-techniques, organisationnelles ou de gouvernance dans un contexte réel.
Clés pour une réponse pertinente
- S’appuyer sur des cas concrets en zone urbaine et rurale.
- Intégrer un large spectre d’acteurs : scientifiques, collectivités, citoyens, entreprises.
- Veiller à une approche interdisciplinaire : hydrologie, climat, urbanisme, économie, sciences sociales.
- Développer une vision intégrée et territorialisée de la gestion de l’eau, alignée avec les politiques européennes et locales.
- Travailler la complémentarité avec les initiatives européennes existantes pour maximiser l’impact et la valeur ajoutée.
- Prévoir un budget pour la collaboration inter-projets, la dissémination et le partage de résultats.